Le 30 Septembre 2017, s’est tenu le
premier numéro des « Samedi du Sahel » à l’Institut Africain de
Management (IAM) de Dakar, Sénégal. Organisé par Zayrah Sahel, le sujet de
cette causerie-débat était : « Comment tirer profit du dividende
démographique dans la région du Sahel pour renforcer sa gouvernance ?».
Elle entre dans le cadre du thème de l’année,de l’Union Africaine, intitulé: «
Tirer pleinement profit du dividende démographique en investissant dans la
jeunesse ». Elle a connu la participation des organisations de jeunesse des
pays du Sahel présents à Dakar, d’universitaires, d’activistes et de
journalistes.
La diversité des participants
composée en majorité de jeunes et la participation active aux discussions ont
démontré combien crucial est la question du dividende démographique et de sa
gestion pour une meilleure gouvernance dans la région du Sahel. Modéré par M. Michaël MATONGBADA (Coordonnateur de
Zayrah Sahel), le panel de discussion était constitué de M. Cheick SECK (Economiste-Planificateur),
Mme Fanta DIALLO (Sociologue,
activiste et blogueuse à GalSenCitizen) et M. Babacar NDIAYE (Chargé des opérations, WATHI Think Tank).
Les échanges ont débuté
par une présentation de l’objectif visé par les « Samedi du
Sahel » qui se veut être une plateforme de réflexion où les jeunes
s’approprient des questions d’importance majeure pour la région et mettent leur
créativité au service de la résolution de ces défis, et ce, dans le cadre des
responsabilités de la jeunesse africaine contenues dans l’article 26 de la
Charte Africaine de la Jeunesse. Les échanges ont permis de démystifier le
terme : « dividende démographique » et ont progressivement permis
d’établir son lien très étroit avec la gouvernance.
En effet, il a été démontré
au cours des débats que face à la proportion relativement grande de la
population en âge de travailler que
connaît les pays du Sahel et le Sénégal (comme les autres pays de l’Afrique),
il faut pouvoir en saisir l’opportunité, au risque qu’elle devienne une menace.
Et pour cela, la réponse des Etats concernés, des communautés économiques
régionales, des acteurs de la société civile, du secteur privé et de la
jeunesse est très importante. Les jeunes présents ont pris la mesure de
l’urgence, et à cet effet, ont exprimé leur engagement à s’investir davantage dans
la création de richesse et d’emplois dans leurs pays mais également de contribuer
au renforcement de la coopération
économique régionale et à l’autonomisation des jeunes.
De nombreuses
recommandations ont été adressées à l’endroit des décideurs nationaux,
régionaux et internationaux, notamment :
- Améliorer l’éducation à travers une éducation de qualité pour tous, en adéquation avec le marché de l’emploi;
- Réduire la proportion de jeunes sans emploi à travers la création d’entreprises et d’emplois durable ;
- Valoriser le secteur privé local des pays de la région car il contribue fortement au secteur public ;
- Renforcer la coopération régionale et nos Communautés Économiques Régionales afin d’en tirer pleinement profit pour une meilleure gouvernance (politique, économique, sociale) de nos pays ;
- Investir dans la santé et le bien-être des jeunes et des femmes ;
- Renforcer les capacités des jeunes pour leur permettre une meilleure contribution à la gouvernance dans leurs pays et une autonomisation.
En conclusion, cette
conférence-débat a montré l’intérêt de la question pour les jeunes de la région
et des membres de la société civile mais également le défi qu’il constitue pour
nos Etats et le bien-être de ses populations. Il est important d’informer et de
sensibiliser la jeunesse sur cette question que bon nombre ignorent et
considèrent illusoire. La pléthore de questions a montré que cette thématique
devrait être amplement discutée et les actions en cours par les Etats de la
région du Sahel et le Sénégal devraient être exposées à la connaissance de la
population et les efforts doivent être consolidés.
Un article de l'Equipe Zayrah Sahel