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20 août 2020

Mali : Un cocktail explosif de crise sociopolitique et de percée djihadiste dans le Sahel

Par Octavie Louisa


Le Président Ibrahim Boubacar Keita dit “IBK”, élu démocratiquement par la voie des urnes au Mali en juillet 2013 et réélu en juillet 2018, a été démis de ses fonctions par les putschistes militaires, le 18 Août 2020, après un long moment de crise sociopolitique ayant entrainée de vives protestations populaires. Plusieurs faits lui ont été reprochés, à tort ou à raison (seul l’avenir nous éclairera davantage) et ce, malgré son expérience colossale dans l’arène politique du Mali. Parmi les causes de sa déchéance, figurerait la corruption devenue endémique, la faiblesse de l’Etat à lutter efficacement contre la montée des groupuscules djihadistes dans le pays, la crise économique qui gangrène le Mali depuis un certain temps, les arrestations arbitraires et surtout la disparition inexpliquée dans les circonstances étranges, du chef de l’opposition, Soumaïla Cissé.



Ce cycle de coup d’Etat au Mali, depuis 2012, après le renversement d’Amani Toumani Touré, devient un épineux problème qui nécessite la résolution du problème de façon structurelle et durable. Il devient difficile pour le peuple malien de préserver la culture de démocratie et d’alternance politique si chèrement acquise, face au challenge sécuritaire dont le pays fait face depuis près d’une décennie. Il convient alors de rappeler que les coups d’Etat perturbent l’ordre constitutionnel et favorise l’installation et la propagation des groupuscules terroristes, toujours en quête de pouvoir et de territoire.

Le rôle des organisations internationales et sous régionales

Aux aurores des manifestations, la CEDEAO a appelé au calme, avant de dépêcher une mission de médiation pour tenter d’apaiser les tensions entre le peuple et les dirigeants. Cette mission s’est soldée par un échec cuisant de la CEDEAO qui n’a pu trouver un compromis pouvant satisfaire les deux parties. Plusieurs experts ont convenu de ce que les moyens de médiation déployés par cette organisation sous régionale n’ont pas été pris en compte par le pouvoir déchu, afin de juguler cette crise sociopolitique, surtout en cette période de Covid-19. Ce qui a obligé les populations à se rendre massivement dans la rue, en bravant le coronavirus, pour se faire entendre.

Quant à l’Union Africaine, le peuple Malien déplore son « laxisme légendaire » face à une crise d’une telle ampleur. Ladite institution ne s’est pas impliquée en envoyant une équipe sur le terrain pour s’enquérir réellement de la situation sociopolitique mais, elle n’a pourtant pas hésité  à opter pour une suspension du Mali dans ses instances de décision au lendemain du push, ce qui a encore alimenté la colère des maliens et d’autres africains, qui lui reprochent d’être simplement un « club de retrouvaille des Chefs d’Etat corrompus  qui se soutiennent les uns les autres dans les tripatouillages constitutionnels et le massacre de leur population pour la soif de pouvoir ». Le peuple malien n’a pas caché son mécontentement contre cette institution continentale qui n’a pas daigné s’activer pleinement dans la recherche d’une solution viable et durable afin d’éviter le push, qui a peut-être été leur dernier recours, pour se libérer d’un régime inefficace qui n’a pas su combler leurs attentes.

S’agissant de l’ONU et de l’Union Européenne, leurs sanctions ont été considérées comme des supputations qui d’ailleurs n’ont aucun impact considérable dans la vie du citoyen malien lambda. Elles demeureraient des institutions politiques qui condamnent depuis des bureaux sans apporter des solutions idoines et durables.

L’impact du coup d’Etat du 18 aout 2020 sur les efforts du G5 Sahel

G5 Sahel

Les pays du G5 Sahel (le Tchad, le Niger, le Burkina Faso, le Mali et la Mauritanie) luttent énergétiquement contre les groupuscules terroristes qui sévissent dans ladite région. Tous ces pays transfrontaliers font face à l’insécurité galopante à cause de la barbarie et de l’activité intermittente des groupuscules terroristes. Cette dégradation du tissu sécuritaire asphyxie l’économie et entrave la libre circulation des personnes et des biens, d’où la volonté commune de ces pays à s’unir, afin d’éradiquer ce fléau qui ne cesse de gagner du terrain. Depuis sa création en 2014, l’opérationnalisation du G5 Sahel a pris du retard à cause d’un certain nombre de défis avant de connaitre son effectivité en 2019. Les troupes sur le terrain ont été confrontés à plusieurs défis dont : le sempiternel problème de financement, le manque d’équipement de pointe, le manque de formation et le nombre insuffisant des ressources humaines. Outre ces défis de déploiement, il y a aussi le défi de sensibilisation et d’éducation des peuples vivants dans les zones de conflit ainsi que la gestion des crises intercommunautaires entre les peuples transfrontaliers. Le renforcement des capacités des troupes du G5 Sahel par la Chine, les Etats Unis d’Amérique et la France ont permis aux troupes sur le terrain de faire des avancées notables.

Cependant, avec les nouvelles données du push intervenu au Mali le 18 Août 2020, les troupes du G5 Sahel risqueraient de voir leur mission être perturbée par les revendications multidimensionnelles des populations, l’escalade des conflits communautaires, l’explosion des contaminations due au Covid-19, la résurgence de l’insécurité et une décomposition du tissu social, difficilement reconstruit après moult tumultes sociopolitiques. La situation sécuritaire actuelle au Mali crée un vide politique et un trouble institutionnel, qui rend propice le renforcement de l’hégémonie des groupes terroristes à l’instar de l’Etat Islamique dans le pays, comme à l’image du Burkina Faso au lendemain des soulèvements de 2014 ayant conduit au départ du pouvoir de l’ancien président, Blaise Compaoré. C’est dire que ces groupuscules terroristes s’imprègnent des réalités sociopolitiques en scrutant les failles possibles et progressent en prenant avantage sur les systèmes politiques déchus, ce qui a pour corollaire la déconstruction du tissu sécuritaire et socio-économique. Ce climat apocalyptique leur permet, en effet, de s’implanter, d’étendre leur territoire, de recruter de nouvelles ressources humaines, de se procurer des ressources matérielles de pointe, tout en renforçant leur logistique et de planifier de futures attaques.

Quel avenir sociopolitique pacifique et durable pour le Mali?

Visiblement, le peuple Malien festoie et se félicite d’avoir évincé leur Président qu’il qualifiait d’incompétent et de « valet de la France » pour n’avoir pas satisfait leurs attentes. Cela est légitime dans la mesure où le peuple est souverain et c’est lui qui peut révoquer, selon l’ordre constitutionnel, ses représentants s’il estime que ceux-ci n’ont pas atteint les résultats escomptés. Dans le cas échéant, une simple procédure de destitution, comme en Afrique du Sud ou au Brésil n’aurait-elle pas été plus mature et plus sage de leur part, afin de préserver la paix et l’ordre constitutionnel ? Le peuple n’aura-t-il pas, plus tard, un sentiment de regret et d’amertume en constatant que sa lutte a été appropriée par les imposteurs qui ne jurent que par leurs intérêts égoïstes ? Ce coup d’Etat insufflera-t-il avec un vent nouveau capable d’améliorer les conditions de vie du Malien lambda ? A l’instant présent, le peuple Malien a-t-il la garantie qu’un autre président pourra venir à bout de tous les maux qui ont été reprochés à ses prédécesseurs sans interférence des pays occidentaux? Les attentes des populations seront-elles comblées comme avec un bâton magique ?

L’espoir, c’est de voir les putschistes qui, en effet, ont promis d’assurer la transition vers les élections libres et démocratiques dans les meilleurs délais, tenir parole et que cela se solde par un issu favorable et profitable pour le peuple Malien qui semble avoir obtenu gain de cause suite au départ d’IBK, départ réclamé par des milliers de manifestants depuis plusieurs jours.

La situation sécuritaire du Mali demeure précaire et la stabilité politique est encore volatile, car l’Etat de droit reste à reconstituer puisque l’ordre constitutionnel est, une fois encore, bafoué par des acteurs non politiques. C’est un processus qui prendra du temps ; certes, le peuple est souverain, mais après un retour au calme, ces soulèvements risqueraient d’être davantage un moment de désillusion que d’espoir. L’histoire se répète et les faits sont têtus. Une grande partie de la population se rendraient compte que son combat et ses revendications n’ont pas été respectés tels que souhaités. Gardons espoir pour un avenir sociopolitique radieux dans un Mali libre de coups d’État cycliques et respectueux de l’ordre constitutionnel.

 

Octavie Louisa est une experte en Gouvernance et en Intégration Régionale, passionnée des questions de droits de l’homme, genre, résolution des conflits, paix et sécurité humaine. Elle est la co-fondatrice de l’ONG Weziza Afrika basée au Bénin et opérant sur le continent. Elle dirige, en qualité de Directrice, l’Institut Weziza Afrika pour la Gouvernance et les Droits de l’Homme dont le mandat touche les questions thématiques de justice transitionnelle, le genre dans la paix et la sécurité, la résolution des conflits, la paix et la sécurité humaine.

03 octobre 2017

Tirer pleinement profit du dividende démographique dans la région du Sahel: Contribution de Zayrah Sahel


Le 30 Septembre 2017, s’est tenu le premier numéro des « Samedi du Sahel » à l’Institut Africain de Management (IAM) de Dakar, Sénégal. Organisé par Zayrah Sahel, le sujet de cette causerie-débat était : « Comment tirer profit du dividende démographique dans la région du Sahel pour renforcer sa gouvernance ?». Elle entre dans le cadre du thème de l’année,de l’Union Africaine, intitulé: « Tirer pleinement profit du dividende démographique en investissant dans la jeunesse ». Elle a connu la participation des organisations de jeunesse des pays du Sahel présents à Dakar, d’universitaires, d’activistes et de journalistes.

La diversité des participants composée en majorité de jeunes et la participation active aux discussions ont démontré combien crucial est la question du dividende démographique et de sa gestion pour une meilleure gouvernance dans la région du Sahel. Modéré par M. Michaël MATONGBADA (Coordonnateur de Zayrah Sahel), le panel de discussion était constitué de M. Cheick SECK (Economiste-Planificateur), Mme Fanta DIALLO (Sociologue, activiste et blogueuse à GalSenCitizen) et M. Babacar NDIAYE (Chargé des opérations, WATHI Think Tank). 

Les échanges ont débuté par une présentation de l’objectif visé par les « Samedi du Sahel » qui se veut être une plateforme de réflexion où les jeunes s’approprient des questions d’importance majeure pour la région et mettent leur créativité au service de la résolution de ces défis, et ce, dans le cadre des responsabilités de la jeunesse africaine contenues dans l’article 26 de la Charte Africaine de la Jeunesse. Les échanges ont permis de démystifier le terme : « dividende démographique » et ont progressivement permis d’établir son lien très étroit avec la gouvernance. 

En effet, il a été démontré au cours des débats que face à la proportion relativement grande de la population en âge de  travailler que connaît les pays du Sahel et le Sénégal (comme les autres pays de l’Afrique), il faut pouvoir en saisir l’opportunité, au risque qu’elle devienne une menace. 

Et pour cela, la réponse des Etats concernés, des communautés économiques régionales, des acteurs de la société civile, du secteur privé et de la jeunesse est très importante. Les jeunes présents ont pris la mesure de l’urgence, et à cet effet, ont exprimé leur engagement à s’investir davantage dans la création de richesse et d’emplois dans leurs pays mais également de contribuer au renforcement de  la coopération économique régionale et à l’autonomisation des jeunes. 

De nombreuses recommandations ont été adressées à l’endroit des décideurs nationaux, régionaux et internationaux, notamment :
  •  Améliorer l’éducation à travers une éducation de qualité pour tous, en adéquation avec le marché de l’emploi;
  • Réduire la proportion de jeunes sans emploi à travers la création d’entreprises et d’emplois durable ;
  •  Valoriser le secteur privé local des pays de la région car il contribue fortement au secteur public ;
  •   Renforcer la coopération régionale et nos Communautés Économiques Régionales afin d’en tirer pleinement profit pour une meilleure gouvernance (politique, économique, sociale) de nos pays ;
  • Investir dans la santé et le bien-être des jeunes et des femmes ;
  • Renforcer les capacités des jeunes pour leur permettre une meilleure contribution à la gouvernance dans leurs pays et une autonomisation.

En conclusion, cette conférence-débat a montré l’intérêt de la question pour les jeunes de la région et des membres de la société civile mais également le défi qu’il constitue pour nos Etats et le bien-être de ses populations. Il est important d’informer et de sensibiliser la jeunesse sur cette question que bon nombre ignorent et considèrent illusoire. La pléthore de questions a montré que cette thématique devrait être amplement discutée et les actions en cours par les Etats de la région du Sahel et le Sénégal devraient être exposées à la connaissance de la population et les efforts doivent être consolidés.

Un article de l'Equipe Zayrah Sahel

14 décembre 2015

Appel à manifestation d’intérêt: Programme d'échanges de jeunes Afrique - Allemagne


(Sommaire de l'appel)

L’Initiative Germano-Africaine pour la Jeunesse (AGYI) est une initiative multilatérale du Gouvernement allemand et de la Commission de l´Union Africaine et a pour but d’améliorer les échanges et la mobilité des jeunes entre les pays africains et l’Allemagne dans le contexte de l’éducation au développement durable. L’objectif est de contribuer au développement des compétences essentielles et savoirs essentiels chez les jeunes des pays africains et d’Allemagne dans ce domaine. L’AGYI contribuera au niveau international à la réalisation et la consolidation de partenariats pour le développement durable (comme cela figure dans l’Agenda SDG 2030, objectif 17).

L’Initiative Germano-Africaine pour la Jeunesse (AGYI) cherche à identifier des organisations de mise en œuvre au Bénin, en Afrique du Sud et en Tanzanie pour la phase pilote de l’initiative. Les organisations de mise en œuvre se chargeront de tâches de soutien comme l’aide aux échanges entre les jeunes africains et allemands. Elles agiront comme points d´entrée pour d’autres organisations et institutions dans la région qui souhaiteraient mettre en œuvre des activités d’échange. Dans la phase pilote, l’AGYI cherche des organisations partenaires qualifiantes ayant un rayonnement régional dans les pays pilotes mentionnés. Nous invitons ainsi les organisations désireuses de se charger de cette tâche et qui répondent aux critères ci-dessous à exprimer leur intérêt.

Déclaration d’intérêt et étapes suivantes:
Les organisations dans les trois pays mentionnés (Bénin, Tanzanie, Afrique du Sud) sont invitées dans un premier temps à exprimer leur intérêt de participer dans l´AGYI comme organisation de mise en œuvre. En se fondant sur ces manifestations d’intérêt basées sur les critères mentionnés plus haut, les partenaires à l’origine de cette initiative présélectionneront des organisations pour une prise de contact plus approfondi pour cette tâche dans l’AGYI. Les organisations présélectionnées seront contactées dans la deuxième quinzaine de janvier et seront invitées à participer à des analyses plus poussées afin d’identifier des partenaires de mise en œuvre. Entre autres, les initiateurs du projet rendront visite à ces organisations en février 2016. Sur la base des résultats de ces analyses et de la mission d´exploration, une organisation par pays sera sélectionnée pour la phase pilote.

Lire l'entièreté de l'appel ici -> http://au.int/en/announcements/19473/call-expression-interest-implementing-organizations-fostering-youth-exchanges 

15 mai 2015

Let’s Debate on Africa's expectations for the Third International Conference on Financing for Development

Have you ever thought of the best financial mechanism for Africa development? Should we rely on domestic resource mobilization rather than aid or vise-versa? What kind of resources do we need and how to manage them in order to take Africa to the next level, end extreme poverty, ensure that every African Youth has access to basic and essential services, to education, to employment, etc…? Is the argument of funding increase commitment from decisions-makers enough to make a difference? As African negotiator, how will you articulate your negotiation points at the next Financing for Development Summit?... here's the current state of the debate -> Read.

As we know, Africa is home to bunch of fragile states with huge illiteracy rate, high number of unemployed youth, bad economic governance, weak and unclear investment plan for priority sectors for development and, at the same time, the beloved continent is full of invaluable and unexploited resources. According to policy-makers and specialists, there is a strong linkage between, in one hand, emerging conflicts, extreme poverty and, in the other hand, the way priority sectors and financing channels are identified in African countries. In fact, political economists would suggest the need for paradigmatic shift in African countries financial models of programs and development, precisely at the era of the Sustainable Development Goals (SDG).

That’s where the Third Summit on Financing for Development comes in as entry point.
You may be aware, the third financing for Development Summit (or FfD3) is scheduled for this year from 13 to 16 July 2015 in Addis Ababa and “will feature high-level negotiations between developed and developing countries for a framework to finance the post-2015 sustainable development agenda. This new development financing architecture is anticipated to emphasize a broad range of issues, including domestic resource mobilization and tax reform, new commitments on financial development assistance (ODA) to poor countries, debt and macroeconomic policies, climate change financing, the role of private sector finance in development, and the need for global and regional cooperation to monitor the implementation of the agreed financing framework.” Read the Draft revised version of the proposed Addis Ababa Accord (click here)


So, for the OXFAM, “in spite of the global momentum towards the FfD 3 Summit, there is insufficient public awareness and mobilization of strategic constituencies at the Pan-African level to engage with the AU on the FfD 3 Summit, and in general, Africa’s priorities in the context of the emerging global consensus on development financing”; thus a joint event with the African Union Commission to discuss Financing for (Africa) Development, the way forwards.
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The event which is planned to be held on Tuesday 19th May 2015,will feature eminent researchers, speakers, panelists from Pan African institutions including intergovernmental organizations and non-states actors. The audience and panelists will have an unprecedented chance to criticize and evaluate the “African common position” paper that has been developed out of a series of consultations held by both UNECA and the African Union Commission, which is yet to be adopted by African leaders.

The idea that sustains this event is basically to “provide a platform for an open, interactive debate on Africa’s engagement with the FfD 3 Summit between the AU, UNECA, other Pan-African institutions and strategic constituencies in civil society, research and academia, women and youth groups and affected communities” and to “create opportunities for non-state actors to inform and contribute to the common African position on FfD 3”.
“The session will provide an optimal policy dialogue platform for all interested stakeholders to add their voices in the on-going debate with a view to respond in a transformative manner to Africa’s fundamental development challenges in the spirit of mobilizing and channeling domestic and external resources to achieve inclusive and sustainable development during the next decade and beyond” 

Topics to be discussed include:
  1. Assessment of the achievements of FfD 3 and overview of International Financing for Development;
  2. Africa’s expectations on the third Financing for Development Summit;
  3. Civil Society Views on the Third Financing for Development Summit.
An information fair at the side of the meeting will also be organized to expose the participants to the different activities around the quest of Financing Africa’s Development Agenda. The outcomes of the session will be published in the ‘’Bulletin of the Friday of the Commission’’ and disseminated to a wide audience for publicity including AU Member States, Regional Economic Communities, Universities and Development Partners among others.
Definitely, the usefulness of this exercise lies in the fact that, given the current state of Africa and planning for the future, the realization of an “Africa that is prosperous, in peace with herself and plays a prominent role in the global arena,” will depend on the suitable manner through which we will take advantage of this forth coming negotiation round (FfD)!

Be part of the discussion!!!
Mark the date: Tuesday 19th, May 2015, Time: 2pm to 6pm,
Official hash tag: #AfricaPost2015, Secondary hash tags: #FfD, #Post2015, #Fin4Dev, 

Note: To attend the conference, you can come to the AUC headquarters in Addis on the date of the conference and register at the gate. More info, contact: Mrs. Selam Abraha (E-mail: Selam.Abraha@oxfaminternational.org ), Tel: +251 116 611601, Ms. Ambela Barbara (E-mail: Ambelab@africa-union.org ) Tel: +251 115 182668. Get more documention on the FfD here.

22 avril 2015

Call for articles: African perspectives on the post-2015 agenda for development

Pambazuka News, in collaboration with AfricAvenir (www.africavenir.org), invites contributions on the evaluation of the Millennium Development Goals (MDGs) and the question of the Post-2015 Sustainable Development Goals (SDGs).
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The purpose for this special edition is to nourish reflection and debate consisting of new perspective from Africa as an active player in global development processes.
A lot of debate in the recent past, among scholarly spaces and in civil society circles, has highlighted the failure of the MDGs to achieve the objectives set, evoking, among other causes, a lack of consideration of the historical and structural factors in their conception.
While the desire to find solutions to global development at an international level has not abated, non-achievement of certain objectives led to a reconsideration of some African-centered development models.
Debates surrounding the reasons for such the failure to achieve dramatic change globally have raised questions about the sustainability of such goals, how many there should be, whether we even need global goals at or should focus on regional bodies to produce regional goals and strategies to meet them.
The focus on the millennium development goals from local and national NGOs, governments, and international organisations (profit and non-profit making) as a route of funding and thus where their focus has rested show the importance of African engagement in the creation of future goals. The funding has been driven to the 10 MDGss often at the expense of other areas of necessity.
It has been declared as a goal of the Post-2015 Agenda that there will be an attempt to incorporate the Global South equally in the negotiating process. This declaration provides scope for the voices of Africa to be heard at the negotiating table. This opportunity must be taken to ensure that new thinking is incorporated in the production of sustainable and long-term approaches to questions of development in the post-2015 development agenda.
Pambazuka News opens a series of angles on which you can contribute, as well as any other analysis that you could bring to this crucial debate on Africa and the South.

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• Were Africans effectively involved in the creation of the MDGs? Do limitations in this involvement explain the failures? At what level and how should Africans have been more involved?
• Is it possible to have one Global South voice? Or even a single African voice? And is it necessary to be heard in this process, in the hope of taking into account the real genuine aspirations of Africans, or is it always a fool’s game?
• When talking about post-development, whose development should it be? Should Africa focus on continental goals rather than global ones?
• How can the Post-2015 agenda incorporate the crucial role and place of women in Africa?
• What role should there be for the international community (including the global North but also the increasing influence of BRICS) in setting the development agenda for Africa?
• How and why is it important to recognize the weight of the colonial past when it comes to addressing the existing structural inequalities in Africa and the world?
• Can there be an African-centered agenda for autonomous post-development? Do we need to make a return to the Lagos Plan of 1986?

DEADLINE FOR SUBMISSION OF ARTICLES: May 13, 2015

IMPORTANT: LENGTH OF ARTICLES: Articles should be written in Microsoft Word, Times New Roman, size 12 and be between 1000-3000 words. Submit a short biography of two lines at the end of your article and send it to: editor@pambazuka.org

Source: Pan-African Voices for Freedom and Justice