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16 février 2023

Intégration africaine : Et si le Bénin ratifiait les Protocoles de l’UA sur la ZLECAf et la libre circulation des personnes ?

Cette semaine, plus de 55 Leaders et dirigeants d’Afrique se réuniront à Addis Abéba (Ethiopie), la capitale diplomatique et politique de l’Afrique dans le cadre de la 36ème Session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine. Cette session se tient à un moment crucial où le continent s’apprête à formuler son deuxième plan décennal pour la mise en œuvre de l’Agenda 2063 de l’Union africaine, « l’Afrique que nous voulons ». Ce sommet revêt une importance vitale, dans la mesure où les dirigeants africains y trouveront l'occasion de renouveler leur engagement politique en faveur du progrès socioéconomique du continent, d'examiner les progrès réalisés et de convenir des prochaines étapes pour le faire rayonner sur la scène internationale.

De ce fait, le thème de l’Union Africaine pour l’année 2023 : « Accélérer la mise en œuvre de la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (ZLECAf) » n’en est pas anodin, car la ZLECAf constitue l’un des 15 projets phares de l’Agenda 2063. Si elle est rapidement et bien implémentée, elle pourrait à court, moyen et long terme, contribuer à résoudre les problèmes urgents de sécurité humaine, notamment la sécurité économique, de plus du milliard d’individus sur le continent. D’après les experts, avec la ZLECAf, le revenu réel du contient pourrait augmenter de 571 milliards de dollars supplémentaires, ce qui permettrait de créer 17,9 millions de nouveaux emplois et de sortir 50 millions de personnes de l'extrême pauvreté d'ici 2035.

Pour rappel, la ZLECAf est entrée en vigueur le 30 mai 2019 et le commerce sous ce régime avait déjà commencé depuis le 1er janvier 2021. Elle couvre non seulement le commerce des biens et des services, les investissements, les droits de propriété intellectuelle, mais aussi le commerce électronique (e-commerce). Le 7 octobre 2022, l'Initiative de commerce sous la ZLECAf a démarré avec 8 pays pilotes, dont le Cameroun, l'Égypte, le Kenya, le Ghana, l’Ile Maurice, la Tanzanie, la Tunisie et le Rwanda. C’est dans ce cadre que le Kenya a effectué son premier échange commercial avec le Ghana, afin de concrétiser la mise en œuvre du chemin vers l’industrialisation et l’accroissement du commerce intra-africain.

Toutefois, son effectivité, les Etats Africains devront massivement ratifier le Protocole de l’Union Africaine sur la libre circulation des personnes, le droit de résidence et le droit d'établissement, afin de booster la mobilité des populations sur le continent pour favoriser l’intégration régionale et le panafricanisme. A ce jour, seulement quatre pays à savoir le Rwanda, le Mali, le Niger et Sao Tomé et Principe ont ratifié ledit Protocole. Cependant, 11 autres pays, dont le Bénin qui n’a ratifié ni l’Accord établissant la ZLECAf, ni le Protocole sur la libre circulation des personnes. Ils devront alors emboiter le pas pour son entrée en vigueur et son effectivité dans les meilleurs délais.

Paradoxalement, d’après l'Indice d'ouverture des visas en Afrique 2022 (Visa Openness Index 2022), le Bénin est le pays "le plus ouvert/accessible en Afrique", grâce à l’exemption de visa pour 90 jours que le pays accorde, depuis 2017, à toute personne détentrice de passeport pays africains. Or, cette mesure constitue déjà la première phase de la mise en œuvre du Protocole de l’UA sur la libre circulation des personnes. C’est dire qu’en ratifiant les protocoles sur la ZLECAf et la Libre circulation des personnes, le Bénin ne fera que formaliser et conforter son leadership continental, parce qu’il est le premier et le seul à ce jour, à mettre en œuvre cette mesure de facilitation de la libre circulation des peuples africains.

Pour Madame Louisa Diogo,Experte en Gouvernance et Intégration régionale, et Directrice des Programmes et Orientations Stratégiques de l’ONG panafricaine RUSH Afrika, le Bénin a tout à gagner de la ratification tant de la ZLECAf que du Protocole de l’Union Africaine sur la libre circulation des personnes. L’optimisation des Zones Economiques Spéciales, dont celle de Glo-Djigbé, passe par son positionnement sur la chaine d’approvisionnement de la ZLECAf, comme un canal qui assurera aux populations de emplois décents, mieux rémunérés et de meilleure qualité. En ce qui concerne les salaires sous la ZLECAf, ils devront augmenter de 11,2 % pour les femmes et de 9,8 % pour les hommes d'ici à 2035. Avec une intégration profonde, le Bénin pourra attirer davantage d’investissements, stimuler le commerce et la croissance économique, réduire la pauvreté, accroître la prospérité partagée et garantir la sécurité humaine à la quasi-totalité de sa population. Enfin, la ratification de ces instruments constitue une opportunité pour le pays pour remodeler sa stratégie sécuritaire intérieure, aux différentes frontières (terrestres, aériennes, et maritimes), avec la contribution des populations, pour une optimisation de la sécurité de proximité.

C’est pourquoi, dans sa mission de plaidoyer pour la réalisation de l’Agenda 2063 et de promouvoir la sécurité humaine au Bénin et en Afrique, l’’ONG RUSH Afrika en appelle au gouvernement du Président Patrice Talon et aux Honorables députés de la 9ème législature de maintenir cet élan de leadership, en travaillant cette année, à la ratification de ces deux importants instruments qui vont impulser une nouvelle dynamique dans l’économie nationale, accroitre les échanges et les revenus et créer de l’emploi. Cela constituera sans nul doute, un actif important qu’ils laisseront aux générations futures.

Pour plus d’information, contactez l’ONG RUSH Afrika, www.rush-afrika.org

20 août 2020

Mali : Un cocktail explosif de crise sociopolitique et de percée djihadiste dans le Sahel

Par Octavie Louisa


Le Président Ibrahim Boubacar Keita dit “IBK”, élu démocratiquement par la voie des urnes au Mali en juillet 2013 et réélu en juillet 2018, a été démis de ses fonctions par les putschistes militaires, le 18 Août 2020, après un long moment de crise sociopolitique ayant entrainée de vives protestations populaires. Plusieurs faits lui ont été reprochés, à tort ou à raison (seul l’avenir nous éclairera davantage) et ce, malgré son expérience colossale dans l’arène politique du Mali. Parmi les causes de sa déchéance, figurerait la corruption devenue endémique, la faiblesse de l’Etat à lutter efficacement contre la montée des groupuscules djihadistes dans le pays, la crise économique qui gangrène le Mali depuis un certain temps, les arrestations arbitraires et surtout la disparition inexpliquée dans les circonstances étranges, du chef de l’opposition, Soumaïla Cissé.



Ce cycle de coup d’Etat au Mali, depuis 2012, après le renversement d’Amani Toumani Touré, devient un épineux problème qui nécessite la résolution du problème de façon structurelle et durable. Il devient difficile pour le peuple malien de préserver la culture de démocratie et d’alternance politique si chèrement acquise, face au challenge sécuritaire dont le pays fait face depuis près d’une décennie. Il convient alors de rappeler que les coups d’Etat perturbent l’ordre constitutionnel et favorise l’installation et la propagation des groupuscules terroristes, toujours en quête de pouvoir et de territoire.

Le rôle des organisations internationales et sous régionales

Aux aurores des manifestations, la CEDEAO a appelé au calme, avant de dépêcher une mission de médiation pour tenter d’apaiser les tensions entre le peuple et les dirigeants. Cette mission s’est soldée par un échec cuisant de la CEDEAO qui n’a pu trouver un compromis pouvant satisfaire les deux parties. Plusieurs experts ont convenu de ce que les moyens de médiation déployés par cette organisation sous régionale n’ont pas été pris en compte par le pouvoir déchu, afin de juguler cette crise sociopolitique, surtout en cette période de Covid-19. Ce qui a obligé les populations à se rendre massivement dans la rue, en bravant le coronavirus, pour se faire entendre.

Quant à l’Union Africaine, le peuple Malien déplore son « laxisme légendaire » face à une crise d’une telle ampleur. Ladite institution ne s’est pas impliquée en envoyant une équipe sur le terrain pour s’enquérir réellement de la situation sociopolitique mais, elle n’a pourtant pas hésité  à opter pour une suspension du Mali dans ses instances de décision au lendemain du push, ce qui a encore alimenté la colère des maliens et d’autres africains, qui lui reprochent d’être simplement un « club de retrouvaille des Chefs d’Etat corrompus  qui se soutiennent les uns les autres dans les tripatouillages constitutionnels et le massacre de leur population pour la soif de pouvoir ». Le peuple malien n’a pas caché son mécontentement contre cette institution continentale qui n’a pas daigné s’activer pleinement dans la recherche d’une solution viable et durable afin d’éviter le push, qui a peut-être été leur dernier recours, pour se libérer d’un régime inefficace qui n’a pas su combler leurs attentes.

S’agissant de l’ONU et de l’Union Européenne, leurs sanctions ont été considérées comme des supputations qui d’ailleurs n’ont aucun impact considérable dans la vie du citoyen malien lambda. Elles demeureraient des institutions politiques qui condamnent depuis des bureaux sans apporter des solutions idoines et durables.

L’impact du coup d’Etat du 18 aout 2020 sur les efforts du G5 Sahel

G5 Sahel

Les pays du G5 Sahel (le Tchad, le Niger, le Burkina Faso, le Mali et la Mauritanie) luttent énergétiquement contre les groupuscules terroristes qui sévissent dans ladite région. Tous ces pays transfrontaliers font face à l’insécurité galopante à cause de la barbarie et de l’activité intermittente des groupuscules terroristes. Cette dégradation du tissu sécuritaire asphyxie l’économie et entrave la libre circulation des personnes et des biens, d’où la volonté commune de ces pays à s’unir, afin d’éradiquer ce fléau qui ne cesse de gagner du terrain. Depuis sa création en 2014, l’opérationnalisation du G5 Sahel a pris du retard à cause d’un certain nombre de défis avant de connaitre son effectivité en 2019. Les troupes sur le terrain ont été confrontés à plusieurs défis dont : le sempiternel problème de financement, le manque d’équipement de pointe, le manque de formation et le nombre insuffisant des ressources humaines. Outre ces défis de déploiement, il y a aussi le défi de sensibilisation et d’éducation des peuples vivants dans les zones de conflit ainsi que la gestion des crises intercommunautaires entre les peuples transfrontaliers. Le renforcement des capacités des troupes du G5 Sahel par la Chine, les Etats Unis d’Amérique et la France ont permis aux troupes sur le terrain de faire des avancées notables.

Cependant, avec les nouvelles données du push intervenu au Mali le 18 Août 2020, les troupes du G5 Sahel risqueraient de voir leur mission être perturbée par les revendications multidimensionnelles des populations, l’escalade des conflits communautaires, l’explosion des contaminations due au Covid-19, la résurgence de l’insécurité et une décomposition du tissu social, difficilement reconstruit après moult tumultes sociopolitiques. La situation sécuritaire actuelle au Mali crée un vide politique et un trouble institutionnel, qui rend propice le renforcement de l’hégémonie des groupes terroristes à l’instar de l’Etat Islamique dans le pays, comme à l’image du Burkina Faso au lendemain des soulèvements de 2014 ayant conduit au départ du pouvoir de l’ancien président, Blaise Compaoré. C’est dire que ces groupuscules terroristes s’imprègnent des réalités sociopolitiques en scrutant les failles possibles et progressent en prenant avantage sur les systèmes politiques déchus, ce qui a pour corollaire la déconstruction du tissu sécuritaire et socio-économique. Ce climat apocalyptique leur permet, en effet, de s’implanter, d’étendre leur territoire, de recruter de nouvelles ressources humaines, de se procurer des ressources matérielles de pointe, tout en renforçant leur logistique et de planifier de futures attaques.

Quel avenir sociopolitique pacifique et durable pour le Mali?

Visiblement, le peuple Malien festoie et se félicite d’avoir évincé leur Président qu’il qualifiait d’incompétent et de « valet de la France » pour n’avoir pas satisfait leurs attentes. Cela est légitime dans la mesure où le peuple est souverain et c’est lui qui peut révoquer, selon l’ordre constitutionnel, ses représentants s’il estime que ceux-ci n’ont pas atteint les résultats escomptés. Dans le cas échéant, une simple procédure de destitution, comme en Afrique du Sud ou au Brésil n’aurait-elle pas été plus mature et plus sage de leur part, afin de préserver la paix et l’ordre constitutionnel ? Le peuple n’aura-t-il pas, plus tard, un sentiment de regret et d’amertume en constatant que sa lutte a été appropriée par les imposteurs qui ne jurent que par leurs intérêts égoïstes ? Ce coup d’Etat insufflera-t-il avec un vent nouveau capable d’améliorer les conditions de vie du Malien lambda ? A l’instant présent, le peuple Malien a-t-il la garantie qu’un autre président pourra venir à bout de tous les maux qui ont été reprochés à ses prédécesseurs sans interférence des pays occidentaux? Les attentes des populations seront-elles comblées comme avec un bâton magique ?

L’espoir, c’est de voir les putschistes qui, en effet, ont promis d’assurer la transition vers les élections libres et démocratiques dans les meilleurs délais, tenir parole et que cela se solde par un issu favorable et profitable pour le peuple Malien qui semble avoir obtenu gain de cause suite au départ d’IBK, départ réclamé par des milliers de manifestants depuis plusieurs jours.

La situation sécuritaire du Mali demeure précaire et la stabilité politique est encore volatile, car l’Etat de droit reste à reconstituer puisque l’ordre constitutionnel est, une fois encore, bafoué par des acteurs non politiques. C’est un processus qui prendra du temps ; certes, le peuple est souverain, mais après un retour au calme, ces soulèvements risqueraient d’être davantage un moment de désillusion que d’espoir. L’histoire se répète et les faits sont têtus. Une grande partie de la population se rendraient compte que son combat et ses revendications n’ont pas été respectés tels que souhaités. Gardons espoir pour un avenir sociopolitique radieux dans un Mali libre de coups d’État cycliques et respectueux de l’ordre constitutionnel.

 

Octavie Louisa est une experte en Gouvernance et en Intégration Régionale, passionnée des questions de droits de l’homme, genre, résolution des conflits, paix et sécurité humaine. Elle est la co-fondatrice de l’ONG Weziza Afrika basée au Bénin et opérant sur le continent. Elle dirige, en qualité de Directrice, l’Institut Weziza Afrika pour la Gouvernance et les Droits de l’Homme dont le mandat touche les questions thématiques de justice transitionnelle, le genre dans la paix et la sécurité, la résolution des conflits, la paix et la sécurité humaine.

20 février 2020

Diplomatie: Comment le Bénin peine à "décrocher" des positionnements dans l'Union africaine


La semaine écoulée, une certaine presse locale béninoise a titré dans sa "une" que le Bénin aurait “décroché” un poste au sein du Conseil de Paix et de sécurité de l’Union africaine. Ce titre m’a fait un peu sourire quand j’imaginais comment la communication (j’ai fait un court séjour dans le monde de la communication) d'une telle annonce pourrait faire croire que mon pays avait réalisé un exploit ! J’ai alors jugé utile, à travers ce petit billet qui n’est soutenu par aucune raison politique, d’édifier ceux qui s’intéressent aux choses du monde diplomatique comme moi, sur les tenants et aboutissants. Une fois de plus, mon billet doit être vu comme un outil de renforcement de capacité sur le sujet, au regard de ma modeste expérience de 7 ans dans le monde politico-diplomatique d'Addis-Abéba d'où j'apprends chaque jour:

Non, le Bénin n’a vraiment rien « décroché » lors du sommet de l'UA.
"Avoir décroché quelque chose" suppose qu’on s’est battu pour cette chose, contre vents et marrés et qu’on ait pu l'obtenir quoique cela ne nous est pas, à priori, destiné. 
Ici, dans l’action diplomatique, «décrocher» signifierait que la diplomatie béninoise aurait  planifié, aurait nourri la vision, aurait engagé des actions de lobbying et de concertation constante et activé des accords bilatéraux avec des pays amis pour « parvenir » à être élu au Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’Union africaine.- Il n'en était pas le cas, puisque le siège au CPS nous revenait de droit, selon la rotation par pays par ordre alphabétique au sein de la région de l'Afrique de l'Ouest (par extension la CEDEAO). J’explique. 

La liste alphabétique des pays de notre région commence par le Bénin. Les ambassadeurs de la CEDEAO devraient, au moyen des concertations, s’entendre pour choisir 4 Etats membres pour siéger au CPS: l’un pour un mandat de 3 ans et les 3 autres pour un mandat de 2 ans, bien sûr, renouvelables.

Ainsi, depuis sa création en 2004, tous les Etats de la CEDEAO venaient en 2019 de boucler chacun deux mandats de 2 ans (2008-2012 pour le Bénin), à l’exception du Nigéria qui a cumulé près de 14 ans. Par conséquent, on reprend la liste par le premier pays par ordre alphabétique, d’où la désignation automatique et sans procès du Bénin! Donc, notre pays ne pouvait  ne pas siéger au CPS à compter du 1er avril 2020 !
Par conte, on pourrait qualifier d’exploit, la désignation du Bénin pour un mandat de 3 ans, ce qui ne fut pas  le cas.

Que fait alors la diplomatie béninoise en Afrique - pour les béninois?
Du point de vue de positionnement des béninois (et Dieu sait que nous avons des cadres de par le monde), je suis tenté de dire « RIEN ».
A la date d’aujourd’hui, le BENIN n’a officiellement aucun poste dans la sphère de l’UA. 
Tenez juste les statistiques suivantes- Le pays n’a aucun de ses citoyens :
  • parmi les 10 membres de la Commission de l’UA - CUA (Président, Vice-président et 8 commissaires),
  • parmi les 8 directeurs de département que comporte la CUA,
  • parmi les 15 Directeurs centraux de la CUA,
  • parmi les 13 Conseillers au service du Président et du Vice-président de la  CUA,
  • parmi les 7 Représentants permanents de la CUA auprès des institutions internationales/régionales basées à New York (USA), Bruxelles (Belgique), Genève (Suisse),  Beijing (Chine), Caire (Egypt.), Lilongwe (Malawi),
  • parmi les 13 Représentants spéciaux, Chefs de Bureau de Liaison de la CUA,
  • parmi les 9 Hauts représentants de l'UA,
  • parmi les 4 Envoyés spéciaux du Président de la CUA,,
  • parmi les 7 Représentants Spéciaux du Président de la CUA.

Au total, si mes calculs sont bons, AUCUN des 86 hauts fonctionnaires politiques de l’Union africaine n’est béninois.

C’est la faute à qui? Ne me demandez pas, parce que moi–même je cherche encore la réponse. Pourtant, le Bénin fait partie des premiers Etats à mettre en œuvre la mesure de 0.2 % de taxe sur les importations éligibles destinée à financer l’Union africaine, et notre pays honore ses engagements financiers vis-à-vis de l'Union! Alors, comment la Diplomatie béninoise n’arrive pas à rentabiliser les 220.518,76 dollars américains (soit environ plus de 122 millions de francs CFA) que le pays paiera en 2020 à titre de contribution, une somme qui sera mobilisée sur les impôts du contribuable national ?

Pire (ou mieux encore), à l’heure où nous écrivons,
  • le  Bénin n’est ni membre de bureau, ni simple membre d'un des 4 comités ministériels au niveau du Conseil Exécutif de l’UA,
  • aucun ministre béninois n’est membre de bureaux des 14 Comités techniques spécialisés (CTS) de l'UA, comités qui rassemblent les ministres sectoriels,
  • le Bénin n’est membre d’aucun bureau des 11 sous-comités du Comité des représentants permanents (COREP), c’est-à-dire, l’Union africaine au niveau ambassadorial, alors même que le Mali, le Burundi et le Congo sont dans plusieurs bureaux à la fois. Est-ce une question de masse de la contribution au budget de l’Union africaine ? NON, le Bénin contribue  plus que le Burundi, par exemple.
  • Le Bénin N’ABRITE AUCUN des 30 Organes ou Institutions spécialisées ni Bureau de liaison de l’Union africaine, pour qu’au moins des nationaux puissent occuper des postes, tout au moins d’exécutants. A considérer que l'acceuil d'un organe est relativement couteux pour l'Etat, sur le long terme, cela contribue à faire tourner l'économie locale avec des réserves étrangères. Si non, comment compendre que des pays comme l'Ethiopie, le Kenya, le Cameroun, l'Afrique du Sud, l'Algérie, etc... se battent à chaque occasion pour recevoir sur leur territoire, les institutions de l'UA?
Et pourtant, notre pays a démontré son panafricanisme en facilitant les procédures d'entrée des frères africains sur son territoire "sans visa", faisant de lui le 1er pays le plus ouvert aux africains. 

Convenez alors avec moi qu'il n’en faut pas plus pour que le Président Patrice Talon soit désigné « Champion sur la libre circulation des personnes » et inciter la création, pour le présider, d'un Comité de Haut niveau pour la libre circulation des personnes en Afrique, dans le but de réaliser les aspirations de l’Agenda 2063 y relatives. 

Tout béninois, dans la diaspora pourrait, s’il en est investi autrement, devenir un puissant outil dans la main de la diplomatie. Seulement, que la voie soit tracée par le Chef de la Diplomatie ! Nous sommes au service de notre cher pays que nous voudrions voir briller davantage. Rien d’autre !!!

17 février 2020

La question du Genre de manière fondamentale : Une revue des concepts

Par -Octavie Louisa
For the Enghlish verison, click here 
La notion générique que la plupart des gens ont, en ce qui concerne le Genre est que ce concept concerne uniquement les femmes. Or, le Genre est un concept unisexe. La confusion est souvent faite entre le genre et le sexe, même si elles sont deux théories totalement différentes.

De notre compréhension, le genre fait référence aux différents rôles et responsabilités des hommes et des femmes dans une société, en fonction de leur culture et des valeurs tandis que le «sexe» fait référence aux caractéristiques biologiques, l'apparence physique d'une fille ou un garçon.

Au cours des dernières décennies, le «Genre» a été considérée comme un outil obligatoire pour les organisations internationales, car elle aide les femmes à faire l’évaluation et le suivi de leurs capacités et compétences. Le Genre a également servi de référence pour aider les femmes à atteindre les objectifs de développement à travers l'objectif de parité, Ordre du jour des Organisations Internationales à l’instar de : l'Agenda 2063 de l’Union africaine  et  l’Agenda 2030 des Nations Unies pour le  développement durable.

Cependant, l’état d’esprit culturel du patriarcat, dont la plupart d'entre nous africaines, sommes victimes et devraient sortir, a donné naissance à un produit de socialisation qui suggère que « les filles sont naturellement inférieures aux garçons ». En outre, il a été prouvé que la plupart des traditions africaines emprisonnent la mentalité d’émergence, du développement et d’épanouissement des femmes et favorise ainsi l’inhibition de leurs capacités à être à l'avant-garde, sans stéréotypes. Dans la plupart des cas, les stéréotypes sont renforcés par la famille, l'école et le quartier, compte tenu du fait que les agents de socialisation tels que : les parents, les professeurs, les pasteurs, etc. influencent directement le comportement et les actes d'un enfant, ce qui contribue à perpétrer ce genre de stéréotypes envers les Femmes. L'appréciation du genre ne devrait en aucun cas être basée sur le sexe de l'enfant.

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L'intégration du concept "Genre"

L'intégration de la dimension Genre (Gender Mainstreaming) a été adoptée à l'échelle internationale à la fois comme une stratégie et un objectif vers la réalisation de l'égalité des sexes dans tous les secteurs et domaines de la vie. En d’autres termes, l'intégration d'une perspective sexospécifique a été adoptée à l'échelle internationale en tant que stratégie et objectif visant à réaliser l'égalité des sexes dans tous types de métiers et professions de la vie. De par sa définition lointaine, l'intégration de la dimension Genre est connue comme « un processus d'évaluation des implications pour les femmes et les hommes à toute action planifiée, y compris la législation, les politiques ou les programmes, dans tous les domaines et à tous les niveaux. Il s’agit d’une stratégie visant à intégrer les préoccupations et les expériences des femmes ainsi que des hommes, dans de la conception, la mise en œuvre, le suivi et l'évaluation des politiques et des programmes dans tous les domaines politiques, économiques et sociaux, afin que les femmes et les hommes bénéficient équitablement des opportunités et que, par conséquent,  l'inégalité ne se perpétue pas », Conseil économique et social des Nations Unies, 1977.

Dans la pratique, « le Gender Mainstreaming » est un outil actif d'équité pour permettre aux hommes et aux femmes d'exprimer librement leurs compétences sans discrimination ni parti pris. La plupart des organisations internationales et politiques, notamment l'Union Africaine et les Nations Unies, entre autres, ont fait des refontes profondes dans leur programme de travail, pour améliorer et promouvoir l'égalité des sexes et l'équité de Genre, dans leur domaine. Ainsi, la volonté des femmes et des hommes pour transformer l'Agenda en faveur de l'égalité des sexes, telle que la Stratégie de l'Union africaine pour l’Égalité entre les sexes et l'autonomisation des femmes(GEWE) en des actions concrètes, devient de plus en plus fructueuse. Toutefois, dans le processus d'aborder pleinement la question du genre, il y a une énorme nécessité d'éviter la « Cécité Genre » (Gender Blindness) qui consiste en la neutralité et la non-reconnaissance des rôles de genre et leurs implications dans toutes les sphères de la société.

L'intégration de la dimension Genre est non seulement sur les droits des femmes, mais  également sur liée aux devoirs des femmes, quant à leur capacité de prendre des responsabilités de l'apprentissage, de se former (en faisant des formations professionnelles du domaine dans lequel elles veulent travailler) et étant chercheuses d’opportunités. Les femmes devraient se réveiller et être responsables envers toutes ces lois qui leur donne du pouvoir dans le but de les élever et leur donner des possibilités d'être dans les sphères de prise de décisions et de contribuer à motiver et élever toutes celles qui s’attendent à atteindre le niveau de commandement.

Par conséquent, les réalisations et avancées concernant la dimension Genre, au cours des dernières années ont été et continuent d’être très significatives et encourageantes, mais il reste  encore beaucoup à faire. À cet égard, ce que nous voulons prioriser dans les années à venir,  est le rôle et l'implication totale des femmes, à jouer durablement leur rôle dans ce processus de développement et de l'autonomisation économique, parce que rien ne peut se faire que si les femmes elles-mêmes ne manifestent pas d'intérêt pour le développement de leur état d'esprit lié à cette question, dans la mesure où l'intégration de la dimension Genre a été institutionnalisée par la loi constitutionnelle de nombreux pays dans le monde. Les femmes peuvent alors profiter et exploiter les progrès, pour exprimer pleinement ce qu'elles sont capables de faire et de devenir.

Nonobstant, l'Architecture du Genre n’est pas une chose complexe et est autant profonde que ses racines. Cette architecture est une démarche, conduisant à la nécessité d’une prise en compte de nombreux éléments, visant à éviter la dichotomie, marquer une nette différenciation entre les concepts et les politiques utiles pour sa mise en œuvre effective dans tous les domaines.
En somme, les femmes devraient secouer les réalités afin de favoriser la lutte pour l’intégration de la dimension Genre, c’est-à-dire, de l'égalité des sexes, en créant une plateforme d'échange d'expériences sur les questions de genre, l'analyser par le biais de la méthodologie SWOT et trouver des solutions qui peuvent les aider à être associées au niveau supérieur de prise de décision. Ainsi, la spécification et la technicité du rôle prépondérant des femmes dans tous les domaines est réellement la clé de tous les processus de prise de décision.   


Octavie Louisa est experte en Gouvernance et en Intégration Régionale. Elle est passionnée des questions de droits de l’homme, genre, résolution des conflits, paix et sécurité humaine. Elle est la co-fondatrice de l’ONG Weziza Afrika dont elle dirige, en qualité de Directrice, l’Institut Weziza Afrika pour la Gouvernance et les Droits de l’Homme dont le mandat touche les questions thématiques de justice transitionnelle, le genre dans la paix et la sécurité, la résolution des conflits, la paix et la sécurité humaine.

14 mai 2018

POSTULEZ MAINTENANT POUR DEVENIR JEUNES VOLONTAIRES DE L'UNION AFRICAINE EN 2019!

Le Corps des Jeunes Volontaires de l’Union Africaine (CJV-UA), établi en 2010, est un programme de développement continental de l’union africaine qui promeut le volontariat des jeunes en Afrique. Le programme vise à approfondir le rôle des jeunes en Afrique en tant qu’acteurs clés du développement des objectifs et des buts de l’Afrique, favorisant leur participation à l’élaboration de politiques ainsi que la conception et la mise en œuvre des interventions pertinentes pour la réalisation de l’agenda 2063 de l’UA: « l’Afrique que nous voulons ». Il rassemble les jeunes qui partagent leurs compétences, leurs connaissances, leur créativité et apprentissage afin de créer un continent plus intégré, prospère et paisible et dirigé par ses citoyens. Les opportunités de volontariat sont destinées à renforcer le professionnalisme et un sens de la responsabilité chez les participants, augmentant ainsi leur employabilité.


Les jeunes professionnels africains sont recrutés pour servir pendant une période de 12 mois dans un État membre de l’UA autre que le leur. L’appel à candidature de la prochaine cohorte des volontaires de l’UA est prévu du 15 au 31 mai pour déploiement en 2019.

CRITERE D’ADMISSION :

Les candidats doivent répondre aux critères suivants :

1.     Citoyen d’un État membre de l’UA vivant sur le continent ou la diaspora africaine

2.     âgé entre 18 et 35 ans

3.     Avoir suivi une formation certifiée de niveau universitaire (vérifiable)

4.     Être disponible pour 12 mois de volontariat dans n’importe quel pays africain

5.     Prêt à vivre et travailler dans un autre État membre de l'UA;

6.     Maîtriser au moins une langue officielle de l'UA (Arabe, Anglais, Français, Portugais);

7.     Avoir au moins une année d'expérience vérifiable en tant que volontaire et une année d'expérience de travail.

PROCEDURE DE CANDIDATURE

Pour soumettre votre candidature :

1.     Créer un compte sur le portail http://aucareers.org/ (instructions et tutoriel vidéo disponibles)

2.     Remplir vos informations personnelles et le formulaire de candidature

3.     Joindre les documents suivants :

-        Votre CV professionnel mis à jour (pas plus de 3 pages)

-        Page Bio de votre passeport (ou carte d’identité nationale)

-        Copie de votre plus haut diplôme (pas de transcriptions)

-        Joindre une lettre de recommandation (pas plus de 2 ans) attestant de vos qualités de leadership

4.     Joindre votre lettre de motivation. Dans votre lettre de motivation, veuillez répondre aux questions suivantes :

-        Pourquoi voulez-vous devenir un jeune volontaire de l’Union africaine?

-        Qu’est-ce qui fait de vous le meilleur candidat pour le CJV-UA ?

-        Quelles compétences apportez-vous au CJV-UA et à votre organisation d’accueil?

5.     Passez en revue et soumettez votre candidature avant le : Jeudi 31 mai 2018 à minuit (heure d’Addis Abeba).

Les candiatures incomplètes ne seront pas considérées.
Les informations incomplètes ou incorrectes invalient à l'immédiat votre candiature. 



PROCESSUS DE RECRUTEMENT

1)    15 juin - vérification de l’admissibilité ;

2)    31 juillet - les candidats retenus sont avisés ;

3)    Septembre/Octobre- Formation d’orientation avant le déploiement ;

4)    2018/19: Déploiement de volontaires formés.

DROITS DES VOLONTAIRES

Pour les candidats retenus, la Commission de l'Union africaine couvrira la totalité des coûts de leur formation pré-déploiement et les coûts de leur déploiement.

Pour le déploiement, les jeunes volontaires de l’Union africaine reçoivent les éléments suivants:

1)    Un billet d’avion aller-retour en classe économique de la ville d’origine au lieu de déploiement

2)    Une modeste allocation mensuelle

3)    Une couverture d’assurance maladie

4)    Un passeport de service AU


5)    Une Indemnité de départ en cas de réussite de douze mois de service


28 septembre 2017

Gouvernance: Pourquoi le Sahel (et le G5 Sahel) doit compter sur sa jeunesse pour mieux se porter!


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Depuis sa création en Février 2014 par cinq États du Sahel : Burkina Faso,  Mali, Mauritanie, Niger et Tchad, le G5 Sahel se met progressivement en place. Le G5 Sahel ou « G5S » est dit être : « un cadreinstitutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale enmatière de politiques de développement et de sécurité »




Bien que tous ces pays appartiennent déjà à des ensembles régionaux différents, le G5 Sahel était facile à réunir, en fonction d’une homogénéité entre ses peuples et la position géostratégique de la région qui se veut être le nid de la radication de la jeunesse africaine favorisant ainsi le développement d’activités terroristes. La région offre malheureusement la facilitation de l’émigration des jeunes ouest africains vers l’Europe, par les routes méditerranéennes, sans oublier que le Sahel connaît des conflits ethniques latents et une insécurité grandissante née de plusieurs facteurs dont la question de la gestion d’eau, causée par les changements climatiques.

Avec une telle fragilité de ses Etats, l’examen des questions liées au dividende démographique semble devenir une priorité en Afrique pour, non seulement convertir la force et la poigne des jeunes (surtout lettrés) dans leur activisme pour un bien-être en une force ouvrière, mais aussi concentrer leurs efforts sur une approche plus globale de la gestion de la chose publique, au triple niveau de la gouvernance étatique: politique, économique et sociale.

Dans la quête des solutions pour une meilleure de gouvernance politique, la garantie de la pratique démocratique dans tout son ensemble, la réalité de l’alternance et de la transparence lors des élections, la promotion des droits civils et politiques les plus basiques sont autant de sujets qui pourraient positionner la jeunesse comme le plus fort maillon et avant-gardiste de la société. Le volontariat d’une jeunesse, si bien formée et engagée, peut aider à s’assurer que le droit de vote de tous les citoyens est respecté et sécurisé.

En matière de gouvernance économique, une plus grande part de la résolution des questions peut être dévolue à la jeunesse qui peut aider à trouver des solutions durables à la lutte contre les crimes économiques, développer l’économie rurale, renforcer l’efficacité de l’administration publique, réduire les dépenses liées à la santé publique (par exemple) tout en se basant sur leur sens d’imagination, d’innovation et de créativité.

Sur le registre de la gouvernance sociale, il est possible de réussir à convertir les jeunes, grands bénéficiaires des services sociaux de l'Etat, en acteurs, catalyseurs et leaders des initiatives de haute portée sociale, dans le sens d’une « auto-autonomisation » pouvant être dupliquée et élargie. Pour ce faire, la jeunesse de chaque Etat, qu’elle se trouve à l’intérieur du pays ou dans la Diaspora, pourrait faciliter un transfert de compétence et de valeurs qui véhiculent le travail, l’amour de la patrie, le sens de la collaboration, de la diversité et de la tolérance entre ethnies, classes et castres sociales.

Pour y arriver, il requiert, tout banalement, que la jeune génération actuelle, mieux que par le passé, s’approprie les questions d’importance majeure pour la région à laquelle elle appartient et prenne ses responsabilités, tel qu’exige l'article 26 de la Charte africaine de la Jeunesse. ! 

C’est dans ce contexte que loin des grands et sporadiques fora dont les résultats font encore attendre, Zayrah Africa, une Agence de développement créée et gérée par des jeunes africains, à travers sa coordination régionale « Zayrah Sahel », a pensé à une mobilisation CONSTANTE, MENSUELLE des jeunes de la Diaspora de la Région du Sahel, au cours des « Samedi du Sahel ». Le simple but de cette initiative est d’accroître durablement la participation et la contribution des jeunes aux efforts de gouvernance de leurs pays respectifs et de la communauté.



Pour sa première édition prévue le 30 de Septembre 2017 à Dakar à l’Institut Africain de Management (IAM), le « Samedi du Sahel » articulera les discussions autour de : « comment tirer profit du dividende démographique dans la région du Sahel pour renforcer sa gouvernance ». Ce sera une conférence – débat  suivie de propositions, de recommandations et surtout d’engagements des participants à aider, même à un niveau micro, à l’édification d’une meilleure gouvernance, tant politique, économique que sociale, au sens de la Charte Africaine de la Démocratie, des Elections et de la Gouvernance.

Ce numéro 1 des « Samedis du Sahel », qui regroupera des membres de la société civile, d’universitaires, de chercheurs, d’autorités politiques et étatiques et d’organisations de jeunesse de la région du Sahel et du Sénégal, permettra de proposer des recommandations pertinentes à l’endroit des décideurs pour une meilleure capture du dividende démographique dans la région afin de renforcer sa gouvernance.

Il faut souligner que ce sujet de discussion entre dans le cadre du thème de l’année 2017 de l’Union africaine, intitulé : « Tirer pleinement profit du dividende démographique en investissant dans la jeunesse ».


Zayrah Sahel est membre de la société civile Ouest et est basée au Sénégal. Il fait partie du réseau de Zayrah Africa basé en Afrique du Sud et présent en au Mozambique, en Tunisie, au Bénin et au Cameroun (à travers Zayrah Foundation). Pour de plus amples informations, veuillez contacter le Coordonateur de Zayrah Sahel, Monsieur Michael MATONGBADA par email : info.zayrahsahel@gmail.com ou par téléphone : +221 77 476 79 46.