23 novembre 2015

Opinion: Femmes, soyez soumises à vos maris!



A plusieurs reprises, beaucoup d’hommes ont basé leurs agissements ou raisonnements sur des écrits religieux pour discriminer les femmes et satisfaire leur égo.  L’un des cas les plus courants restent le prétexte pris du verset 5 du Livre des Ephésiens, tirés de la Bible (Livre religieux des chrétiens) aux termes duquel, Paul affirme : « Femmes, soyez soumises à vos maris ». Ce verset a fait l’objet de tellement d’interprétations, que je sais d’avance, la mienne pourrait faire l’objet de critique et de compréhension controversée, autant les hommes ne veulent jamais céder à fléchir leur orgueil pendant que les féministes ont besoin d’autant d’armes pour combattre les idées contraires aux leurs. Ce même texte a fait dire à beaucoup que son auteur était misogyne, et que ses mots ne pourraient s'appliquer à nos jours "modernes", etc...
 Mon article est mu par le fait qu’il ne m’est pas aisé de concevoir, en tant que suiveur et étudiant de la doctrine chrétienne, que le Livre a instauré des religions à doctrines patriarcales et que la femme doit rester assujettie à l’homme. Des raisonnements déniant l’égalité de la femme d’avec l’homme dans le foyer, sont semblables à ceux qui ont justifié la ségrégation raciale des années 60 aux Etats-Unis, prétextant du libellé de Genèse chapitre 9 verset 27 : Dieu est dans notre camp et les autres doivent être rendues esclaves. Ce qui confère à l’oppresseur, en l’occurrence l’homme, tous les droits de considérer la femme comme un moins que lui. Ce qui, non plus, n'est de l'esprit du Divin !

De ma compréhension, dans sa lettre aux communautés chrétiennes d’Ephèse, Paul exhortait les femmes à passer outre leur préférence pour le Seigneur afin de se soumettre à la préséance établie par Dieu du noyau sociétal qu’est la famille, l’homme étant créé avant la femme. Il ne s’agissait nullement d’un ordre d’assujettissement pour réduire la femme à l’esclavage. Il pourrait être le rétablissement de l’ordre divin par la création de l’homme avant la femme. En effet, à Ephèse, beaucoup de femmes, étant devenues chrétiennes (émancipées) avaient juste compris qu’elles étaient affranchies de la relégation au second rang des réalités de la vie courante par les hommes, phénomène qui pourrait être assimilé à un patriarcat esclavagiste de la femme ! Qu’à ce titre, elles revendiquaient déjà leur place non seulement dans la société, mais surtout et également dans la gestion du foyer ! Mais cette place en elle-même était de source divine, puisqu’à l’origine, la femme est faite « aide » de l’homme, érigée au rang de « son vis-à-vis » (Gen 2 : 18), et non son sujet, esclave !. 

Mais la notion de « soumission » n’est pas comprise de tous ! En vérité, on ne peut parler de rapport de soumission qu’entre deux être égaux ! Ce qui clairement veut dire que, la soumission présume (tacitement), et avant tout, un rapport d’égalité entre des partenaires et, au demeurant, pour éviter des effritements de la meilleure relation possible entre deux partenaires destinés à marcher le plus de temps ensemble, il est souhaitable à l’un deux de soumettre ses décisions, ses souhaits à une autorité librement reconnue entre les deux parties, non pas soutirée par quelque coercition ! On s'entendra alors que Soumettre c'est reconnaître et respecter cette autorité, par opposition à une défiance, une rebellion.

Le contraire, qui se résumerait en rapport de pouvoir/force, fait craindre au sujet une récompense négative de la part de son maître ! Un maître peut-il accepter de « faire une seule chair » avec son esclave ou son sujet ? Un maître pourra-t-il « aimer » son sujet « comme son propre corps », et en prendre soin (surtout dans les civilisations antiques) ? Une analyse plus approfondie, prouve à suffire que Paul montre que l'autorité et la soumission ne sont pas exactement comme l'on pourrait croire !!!

Je précise pour finir que la relation d’égalité dans le mariage que je fais ressortir ici, se veut être tout  un contre-pied à une rébellion sous quelque forme de la femme qui se réclamerait d’un quelconque féminisme ou activisme féministe ! Je pense simplement que la femme reste et demeure l'égale de l'homme dans le foyer et que le libellé de Ephesiens 5: 22 ne doit être la base de quelque argumentaire permettant un pietinement de la femme! J'ai dit et parlé ----!